Graduale — processionale — troparium — prosarium
Parchemin, 330 f., 115 x 174 mm ; justification 76 x 116 mm., 9 longues lignes de texte et musique.
Dreves attribuait ce ms. à Saint-Cyran (diocèse de Bourges), mais le sanctoral ne contient aucun saint berrichon, alors qu'on y trouve Mammès (Langres) et Florentin (région d'Auxerre). (Corbin, Orléans 201, p. 13). Ce ms. a été attribué à Saint-Laurent-des-Longrets (Graduel romain, II Les Sources), en raison de la vigile et de l’octave de S. Laurent, mais ces dernières ne sont pas rares, et s. Laurent n’apparaît pas dans les litanies. D'après une comparaison avec un missel d'Auxerre, F-Pn lat. 17312 (vers 1200) et à la suite de S. Corbin (La Musique), Fassler suggère une origine auxerroise, adaptée postérieurement à Saint-Florentin-du-Château, prieuré bénédictin de Saint-Germain d'Auxerre (Cf. Fassler 1993, p. 106-107). Ce saint, de culte local, est même mentionné de première main dans la deuxième partie du prosaire, où se termine la prose Salve crux pour l’Exaltation de la Sainte-Croix f. 312v-313. Cependant le graduel ne comporte pas de fête de s. Florentin. On notera en revanche l’importance donnée dans le manuscrit à saint Martin, nommé dans la prose de la Toussaint Christo inclita (f. 317, strophe 7b),où, à Auxerre, on aurait pu attendre s. Germain. S. Martin, seul saint à bénéficier d’une antienne de procession, dans laquelle il est qualifié de ‘patronus’, est nommé aussi dans les litanies où il n’est pas question de Laurent, Germain ni Florentin. De plus, toutes les fêtes de s. Martin sont présentes, avec un répertoire propre pour la vigile. Anc. cotes : R. A. 65 (1830) ; Suppl. lat. 462.